Le 7ème continent
- lookense3
- 4 déc. 2020
- 2 min de lecture
Léger, résistant et pas cher, le plastique a tout pour plaire. C’est pour ces raisons qu’il a envahi nos rayons de supermarchés mais aussi nos océans…
Chaque année on produit entre 300 et 400 millions de tonnes de plastiques. Dû à la mauvaise gestion de ces déchets, une partie se retrouve dans l’océan : 8 millions de tonnes par an. Ces déchets sont ensuite emportés par les courants et se regroupent dans des vortex appelés gyres océaniques. Ces immenses zones d’accumulation sont parfois surnommées de continent et pour cause : la plus grande d’entre elle mesure près de 3 millions de km² soit 6 fois la superficie de la France.

Les gyres océaniques
Cette pollution reste toutefois invisible, car elle est principalement constituée de microplastiques issus de la fragmentation des déchets plastiques. C’est pourquoi certains experts préfèrent parler d’une soupe de plastique plutôt que de continents.
Les oiseaux et les animaux marins consomment ce plastique en le confondant avec le plancton, des poissons ou des crustacés. Le déchet se retrouve alors dans toute la chaîne alimentaire et arrive dans nos assiettes en tuant au passage 1,5 millions d’animaux chaque année. Une étude de l’Université de Newcastle (Australie) indique qu’un humain pourrait consommer en moyenne 5 grammes de plastique par semaine : l’équivalent d’une carte de crédit.
En 2013, le danois Boyan Slat fonde l’ONG The Ocean Cleanup dont le but est de nettoyer le plastique des océans. Pour cela, l’organisation a développé une nouvelle technologie. Il s’agit d’une immense barrière flottante capable de capturer le plastique. Celle-ci se laissera porter par les courants marins pour que l’océan puisse se nettoyer lui-même. Un paquebot suivra la barrière afin de récolter le plastique et de le ramener sur terre.
La première mission consistait à nettoyer 50% du vortex du Pacifique Nord en 5 ans. Après plusieurs années de conception, en octobre 2018 les premiers modèles sont lancés à l’eau rencontrant plusieurs problèmes. C’est en 2019 que The Ocean Cleanup déclare que la barrière est désormais capable de capturer les débris plastiques, jusqu’à moins d’un millimètre d’épaisseur.
Dans les semaines qui suivent, l’organisation dévoile une seconde mission : nettoyer les rivières déversant le plastique dans les océans. Pour cela The Ocean Cleanup cible les 1000 rivières les plus polluantes au monde, responsables d’environ 80% de la pollution plastique.

Missions océans et rivières The Ocean Cleanup
Bien que le nettoyage des océans soit un travail à accomplir, il s’agirait également de réfléchir à la question du plastique dans notre société. A l’image d’un robinet ouvert qui aurait inondé notre maison, la première chose à faire n’est pas de nettoyer l’eau mais bien de fermer le robinet.
Sources :
https://www.youtube.com/watch?v=gnqc37adZFQ Initiatives.fr
https://www.nationalgeographic.fr/le-plastique-en-10-chiffres National Geographic
https://theoceancleanup.com/updates/wilson-to-return-to-port-for-repair-and-upgrade/ The Ocean Cleanup
https://theoceancleanup.com/updates/the-ocean-cleanup-successfully-catches-plastic-in-the-great-pacific-garbage-patch/ The Ocean Cleanup
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