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La voiture électrique est-elle réellement plus écologique ?

  • lookense3
  • 14 oct. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 oct. 2020

Début 2020, on comptait un peu plus de 200 000 véhicules électriques sur les routes françaises, soit 0.6% de son parc automobile. Cela peut sembler faible mais le marché de l’électrique est en pleine évolution. En 2019, 1.9% des véhicules légers (poids inférieur à 3.5 tonnes) achetés en France étaient électriques, en 2020 ces ventes représentent plus de 6%. Un des arguments de vente : le respect de l’environnement puisque, contrairement aux voitures thermiques, la voiture électrique n’émet pas d’émissions de CO2. Ou du moins c’est ce qu’on pourrait penser…


Pour stocker de l’électricité et alimenter le moteur, une voiture électrique a besoin de batteries. Ces batteries, très massives (plusieurs centaines de kilos), sont fabriquées notamment à partir de métaux rares dont l’extraction est particulièrement énergivore. De plus, pour raffiner ces métaux, il faut d’immenses quantités d’eau mélangées à des produits chimiques, qui sont ensuite reversés dans les écosystèmes et polluent la nature. Enfin, il faut acheminer ces pierres qui proviennent des quatre coins du monde : Asie, Afrique ou Amérique latine. Au final, la construction d’une voiture électrique est deux fois plus polluante (en termes de tonnes équivalent CO2) que celle d’un véhicule thermique. « On ne supprime pas la pollution, on la déplace. » appuie Guillaume Pitron, auteur de ‘’La guerre des métaux rares’’. Au lieu de polluer en zone citadine en rejetant des gaz à effet de serre, on déporte cette pollution dans les zones minières où l’on extrait ces matières premières.


Même pendant son usage la voiture électrique n’est pas 100% propre. Due à l’abrasion des pneus sur le bitume, des particules fines sont rejetées. Il y a également la question de l’origine de l’électricité. En France, plus de 70% de la production d’électricité est assurée par le nucléaire, une technologie qui n’émet pas de CO2. Mais dans le monde, ce sont les énergies fossiles qui sont majoritairement utilisées représentant près des 2/3 de la production mondiale d’électricité. A titre de comparaison, en France il faudra rouler 25 000 kilomètres pour rentabiliser écologiquement la voiture électrique par rapport à la voiture thermique, alors qu’en Allemagne il faudra rouler deux fois plus du fait de la forte utilisation des centrales à charbon.


Enfin, il faut s’intéresser au problème du recyclage. Aujourd’hui, peu de véhicules électriques sont en fin de vie. C’est pour cette raison qu’il est plus intéressant pour une entreprise d’extraire de nouveaux métaux rares plutôt que de construire un modèle économique tourné vers le recyclage. Néanmoins, certaines mesures ont été prises afin d’accélérer le recyclage comme l'Europe qui impose que 60 à 75% du poids des batteries doit être recyclé.


Il est donc sans doute encore trop tôt pour dire si la voiture électrique a de l’avenir ou non. Par ailleurs, de nouvelles technologies offrent de nouvelles perspectives quant au futur de la voiture : voiture hybride, utilisation de l'hydrogène. On pourrait toutefois se poser la question si la voiture fait partie du futur de notre planète. De manière générale, la voiture n’est pas écologique : transporter une personne de 70kg dans une structure de plusieurs tonnes ne relève pas de l’efficacité énergétique. On ne fera pas dans l’originalité en mentionnant qu’il existe de multiples alternatives à la voiture : les transports en commun, le covoiturage, le vélo ou encore ses jambes.

Sources :


 
 
 

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